L'histoire du village des Ibères à aujourd'hui
Sous l’antiquité
Nos ancêtres les Ibères : Xème – Ier siècleavant J.-C.
La romanisation : Ier siècle avant J.-C. – Vème siècle après J.-C.
Nos ancêtres les Ibères du Xe – Ier siècle avant J.-C.
Une série de découvertes récentes donne une idée encore partielle de l’occupation du territoire à l’époque Ibère. Installée en Roussillon, une tribu Ibère appelée «les Sordons » fonda deux villes Illibéris (Elne) et Ruscino (Château-Roussillon).
À Pézilla, la présence de deux nécropoles à incinération permet de situer leur implantation dans l’espace et dans le temps. Un site du IXe siècle avant J.-C. à proximité du Mas Blanes au débouché du ravin du Manadell, un autre du VIIe avant J.-C. au débouché du ravin de la Berne au Mas Comte montrent leur souci d’occupation en limite de la plaine et des terrasses sur des mamelons protégés des crues.
Chez les Ibères, ces nécropoles se situent systématiquement à proximité de leurs lieux de vie distants de 500 à 300 mètres. À Pézilla, cette occupation humaine initiée par ces Ibères a perduré jusqu’à nos jours aux Mas Comte et Blanes, deux puissants domaines agricoles qui ont largement contribué à la mise en valeur du territoire exploitant en complémentarité les terres irriguées de la Plaine (le Ribèral) et les terres sèches des terrasses (les Garrigues).
La romanisation du Ier siècle avant J.-C. – Ve siècle après J.-C.
Dès le VIe siècle avant J.-C., les Ibères commercent avec les Grecs qui fondent Emporion (Empuries).
Au cours de la seconde guerre punique (218-195 avant J.-C.) entre les Romains et les Carthaginois, les armées romaines occupent les territoires Ibères ; commence alors le processus de romanisation. Progressivement les Ibères abandonnent leur langue, leurs coutumes et adoptent le mode de vie romain. L’habitat reste dispersé et le territoire s’organise autour de « Villae » petits centres ruraux implantés sur les terres exploitées.
À Pézilla, le plus ancien date de la période républicaine (Ier siècle avant J.-C.), occupe une superficie d’environ 400?m2 aux lieux-dits « Terragols Nord ».
D’autres, dates du Haut Empire (Ier et IIe siècle après J.-C.), s’étendent sur des surfaces équivalentes aux lieux-dits « Mas Balande » et « Les Gorgues Altes ». Le plus important autour de 4000 m2, se situe un bas d’un versant vers le Sud Ouest dans une petite vallée au lieux-dits « Les Gorgues Baixes ». Sur ces sites sont apparus de nombreux fragments de tuiles, de céramique commun ou sigillée d’origine parfois africaine ; d’amphores ; de dolia (grands vases en terre cuite destinés à la conservation de vin ou d’huile) ; plusieurs monnaies ; un «quadrans » de Massilia, un demi-as d’Ampurias, un dupondius de l’empereur Vespasien par exemple. Des fouilles réalisées dans la chapelle « Sant Sadurni » ont mis à jour des Tuiles et briques datées de l’Antiquité tardive (Ve siècle après J.-C.) et du Haut Moyen Âge (VIe et VIIe siècles après J.-C.). Il s’agit de tuiles et de coffres funéraires d’abord en terre cuite puis en dalles de schistes.
D’autres vestiges laissent à penser à une occupation du lieu dès cette époque par un centre culturel judéo chrétien. Généralement ces lieux de culte du début du christianisme succèdent à des lieux de culte romains.
Il est probable que ce fut le cas à Pézilla. Le nom de « Villa Peciliani » apparaît à cette époque, cette villa appartenant vraisemblablement à un certain « Pacilius » riche propriétaire romain ou Ibère romanisé qui donnera son nom au village.